Panorama

EN COLLABORATION AVEC HERVÉ PLUMET

C’est d’abord un son. Un rythme répétitif comme le frottement d’un insecte qui nous enveloppe tandis que nous percevons la faible lueur d’une fenêtre, tout au fond de la pièce. Cette ouverture révèle de larges espaces et des détails en macro. Il n’y a plus véritablement d’échelle, tout ces éléments constituent un territoire aux bords flous qui dessine un monde aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de nous même. Ces panoramas, montés « cut » sont alternativement une forêt tropicale, une ombre au sol, des visages superposés, une bûche, avec des pattes, des oreilles, devient animal, des chiens rouges, des iris noirs, une ile blanche, des champignons, un oiseau-gant hommage à Klinger, une ombre rouge comme une tache, une jeune fille allongée, un garçon dans un fauteuil, dédoublé, un fantôme au stylo à bille… On suit pas à pas des notes de musique chancelantes et hésitantes comme si la vie de cette lucarne dépendait de la flamme d’une bougie.

2016 – Durée: 5,30 mn

Vertical

EN COLLABORATION AVEC HERVÉ PLUMET

Le Gilles de Watteau est le point de départ de la vidéo vertical, personnage hiératique, qui reste énigmatique pour la peinture. Les figures se dressent, évanescentes, tout en noir et blanc. Le son est hypnotique, on perçoit un rameur, le ronron d’un chat, un rythme très puissant. Les figures émergent du noir ou apparaissent brusquement dans la lumière blanche, écran de leur vie intérieure.

2016 – Durée: 4,30 mn

Entrée libre

EN COLLABORATION AVEC HERVÉ PLUMET

Dans ce film en prise de vue réelle, les vitrines vacantes sont habitées par d’étranges créatures. Les dessins de Françoise Pétrovitch, comme une invasion fantomatique, questionnent la désertification de nos centresvilles ainsi que l’indifférence des passants.

Film réalisé pendant une résidence dans la ville de Thouars.

2013 – Durée: 8,43 mn

Écho

EN COLLABORATION AVEC HERVÉ PLUMET

Voici une ligne gorgée d’eau, bleue, qui s’élargit. L’écho portée par des ressacs, des pas de côté, fonctionne par associations d’idées, à la manière d’un poème à la fois évident et obscur, où l’essentiel advient par les encres colorées. L’image d’ailleurs glisse et dérive, fluide, à la surface de l’eau ou dans l’étendue indéterminée du papier imbibé de couleur. Même si elles paraissent se déplacer, avancer, se retourner, jamais les images qui se succèdent ici, ne deviennent « dessin animé ». Jamais la musique, réalisée à partir de bruits d’eau et de guitare électrique, n’ « accompagne » les dessins : elle établit des tensions, un dialogue, des correspondances.

2013 – Durée: 5,15 mn

Le loup et le loup

EN COLLABORATION AVEC HERVÉ PLUMET

Ce film scelle la violence d’une position métaphorique du chasseur ou de celui qui est chassé et devient victime. D’un commencement léger, l’histoire finit mal. De manière explicite, les animaux et objets dessinés (bison, fusil, loup, chien…) tiennent lieu de symboles sexués agressifs. Cette entrée dans l’âge adulte d’une violence inouïe, pose la question, sans cesse renouvelée, de se « tenir debout » en tant que femme dans les différentes phases qui jalonnent une vie.

2011 – Durée: 4,43 mn

Les photos de vacances des autres n’intéressent personne

J’ai posé à cinquante personnes proches ou inconnues, au hasard de mes rencontres, la même question : « Racontez-moi un souvenir de vacances, bon ou mauvais. » A partir de chaque histoire j’ai fabriqué des diapositives, sur la base de photos faites ou récupérées. En intervenant directement sur la gélatine par des dessins miniatures, j’ai donné à ces souvenirs une existence presque réelle. Un commentaire lu par un acteur accompagne chaque histoire. L’ensemble devient un diaporama sonorisé, comme il était d’usage de montrer au retour de vacances.

2007 – Durée : 32 min.